Sunday, March 1, 2015

Passeport Culturel: Le Premier Jour du Bénévolat

le 24 février 2015

Aujourd'hui, j'ai eu du mal à m'orienter.
Ce matin, je me suis levée tôt pour ne pas arriver en retard à la soupe populaire, la Société Saint Vincent de Paul, où je suis bénévole. J'ai trouvé le bâtiment à la rue Bernard Délicieux (quel nom de rue pour une soupe populaire!) hier soir afin de ne pas devenir perdue le matin.

Elle n'a pas été la bonne porte. J'ai sonné plusieurs fois sans réponse. Comme ça, j'ai fait un appel à Carol pour lui expliquer mon embrouillement. Elle m'a dit hier qu'il devait y avoir un grand portail dans cette rue avec une grande plaque disant le nom de l'association, mais quand j'y suis passée je n'ai trouvé qu'un portail gris fermé à clé, sans indice de la soupe populaire. Après 20 minutes à l'appareil avec Carol, tout à un coup un portail a ouvert et j'ai pu entrer dans le bon bâtiment. J'ai appris plus tard que si je viens à huit heures du matin, il faut entrer par une porte à côté de la poubelle, derrière le complexe.

Dès que je suis entrée, Barbara, une femme stricte, m'a donnée les instructions:
D'abord, mets un tablier.
Puis, mets-toi à tuyauter les betteraves.
Après ça, mets les betteraves sur les assiettes. Il faut les mettre sur 100, donc économise-les.
Mets un peu de plus, hein! Étale-les un peu, fais les jolies!
Donc, Matthieu et toi, allez mettre les paquets de betteraves à cet étage du frigo. Mettez premièrement les moyens, les moyens!
Cale-les! Refléchis, hein! Comme ça on a de l'espace.
Non, non! Mets les oeufs en bas! Fais attention quand je te donne des instructions!

J'ai pris tout sans être gênée. J'ai montré à Barbara que j'essayais de mon mieux à suivre ses instructions et que je n'étais pas paresseuse. Après la préparation du repas elle a commencé à démontrer qu'elle n'était pas aussi sévère que j'ai aperçu au début, comme elle a plaisanté avec les autres bénévoles.

Il y a eu une pause d'une heure entre la préparation et le service du déjeuner, où toute la cuisine s'est bavardé. Enfin, les clients de la cantine sont venus avec leurs tickets. Les clients viennent à la vitrine, donnent leur ticket à Brigitte, une des bénévoles, lui disent qu'ils mangent du porc et puis reçoivent leur repas. Nous leur avons servi une saucisse (sinon, de la morue) et des choux de Bruxelles et une salade de betteraves et de laitue avec des pâtes au thon. Mon boulot, c'était de passer les assiettes à Brigitte, qui les a mises sur les plateaux et les a données aux clients. Toutes sortes de gens sont venus manger à la cantine de Saint Vincent de Paul.

Quand le service a terminé, la cuisine est devenue tranquille et contente. J'ai fait mon plateau (végétarien- je n'aime pas le poisson et il n'y avait plus de saucisse) et j'ai pris le déjeuner en répondant aux questions de mes études et en corrigeant des idées erronées que les cuisiniers avaient des États-Unis.

Surtout de cette expérience je me suis rendu compte que je suis vraiment privilégiée, privilégiée d'avoir les moyens de faire un semestre d'études en France et même de pouvoir y venir (surtout grâce au passeport américain), de pouvoir voyager en Italie pendant une semaine de vacances, d'avoir un logement, d'avoir le choix de manger ce truc-ci et pas celui-là...

 Nombre de mots: plus que 450

Des nouveautés:

La cuisine est folle. J'aurais dû le savoir l'été dernier, quand je travaillais comme boulangère à une colonie de vacances (Lac du Bois, les Concordia Language Villages dans le Minnesota) mais je me suis rendu compte qu'on est fou dans n'importe quelle cuisine. La cuisine de Saint Vincent de Paul a plein de personnages, c'est rien de le dire.

Mis à jour: Semaine deux
C'est peut-être drôle mais du coup c'est dans la cuisine où je pense en français le plus et le mieux. C'est aussi l'endroit où peut-être ai-je le plus de mal à comprendre le français (les accents des cuisiniers et des clients sont parfois difficiles à comprendre.)

1 comment:

  1. Bon, c'est une bonne expérience avec des hauts et des bas. Mais je pense en effet que cela te donne l'occasion de rencontrer des gens d'horizon très divers et de croiser des accents, des points de vue qui sont à l'opposé de ce que tu peux rencontrer à la fac ou chez ta famille d'accueil.

    ReplyDelete